Vous pensiez avoir une peau sèche ou sensible, grasse ou mixte ? Oubliez-tout ! L’institut MYSKIN vous donne les dernières tendances du milieu de la beauté et vous explique pourquoi ces notions, finalement assez vagues, de type de peau ne donnent pas entière satisfaction.
Caractéristiques de la peau et rôle physiologique
Commençons par un petit rappel de nos lointains cours d’anatomie. La peau c’est cet organe qui représente jusqu’à 5 kg de notre poids et sert de défense naturelle contre les agressions de l’environnement.
Comme vous le savez déjà, la peau est composée de différentes strates, de la couche cornée à la couche basale. Mais ce serait une erreur de limiter notre connaissance de la peau à une simple superposition de tissus.
1 – Pore de transpiration
2 – Jonction dermo-épidermique
3 – Terminaison nerveuse (toucher)
4 – Épiderme (anatomie)
5 – Derme
6 – Hypoderme
7 – Veine
8 – Artère
9 – Poil
10 – Cornée
11 – Couche pigmentée
12 – Kératinocytes
13 – Mélanocytes
14 – Muscle érecteur du poil
15 – Glande sébacée
16 – Follicule pileux
17 – Bulbe
18 – Nerf
19 – Système lymphatique et vasculaire
20 – Glande sudoripare exocrine
21 – Corpuscule de Pacini
La peau, un écosystème complexe et fragile
La peau est un organe sensible et complexe. Bon nombre des mécanismes qui l’agitent restent incompris ou mal perçus. Il suffit, pour s’en convaincre, de constater la quantité de maladies cutanées pour lesquelles nous n’avons pas de solutions médicales.
Imaginez seulement… ces 100 000 milliards de micro-organismes, bactéries, levures, champignons et virus qui colonisent votre peau. C’est ce qu’on appelle le microbiote. Il est unique et c’est un peu votre empreinte génétique.
Cette ménagerie se constitue dès la naissance. Entre les cellules de la peau, les bactéries saprophytes (les « gentilles ») et les bactéries pathogènes (les « méchantes »). il résulte un équilibre plus ou moins stable…
Bactéries, carnation, pH… Chaque peau est absolument unique et à moins de s’en faire une spécialité et de l’étudier longuement, peu de gens sont en réalité capables d’en comprendre le fonctionnement et les réactions.
Les conseils d’un professionnel évitent d’imposer de mauvaises routines de soins à votre peau. Un premier bilan aide le client à prendre conscience de ses erreurs et permet de stabiliser bien des situations.
Loubna MORSY, esthéticienne paramédicale – Institut MYSKIN
Un organe visible et sensible
La peau, c’est cette surface d’échange entre l’être vivant que nous sommes et son environnement. Elle est le siège de nos émotions et le témoin de nos interactions avec le monde.
Elle peut exprimer un déséquilibre ou un stress avec l’apparition de certaines pathologies (eczéma, psoriasis…). Elle peut aussi refléter nos dérèglements intérieurs (acné, tâches pigmentaires, masque de grossesse…).
Elle nous permet de communiquer avec nos semblables, quand on rougit par exemple. Elle vit et évolue au point de refléter nos émotions dans le regard des autres.
En imprimant nos rides d’expressions, elle donne une information subtile sur notre nature et notre façon de vivre. Ces nuances dans les traits de nos visages et dans la texture de notre peau, le cerveau humain les perçoit et les traduit sans que nous nous en rendions compte.
Vers un « New Deal » de la prise en charge des soins cutanés
Nous l’annoncions depuis longtemps, la résolution des problèmes de peau et de la prévention anti-âge doit faire l’objet d’une prise en charge personnalisée et globale.
Une nouvelle approche des soins esthétiques prend forme et nous sommes enchantés d’avoir été en pointe sur le sujet. Il y a autant de types de peaux que d’individus. L’heure est à la personnalisation du traitement.
Nos clients arrivent souvent avec des peaux surchargées et abîmées par les traitements inappropriés et répétés. C’est souvent une surprise pour eux, lorsqu’on leur demande de ne plus rien mettre sur la peau…
LE SAVIEZ-VOUS : Il existe trois voies d’entrées pour les agents pathogènes dans l’organisme : l’ingestion, l’inhalation et bien évidemment la peau. Ce n’est pas pour rien si, à l’image des perturbateurs endocriniens (bisphénol A et consorts) de nouveaux traitements (patch) utilisent la peau comme voie d’accès à notre corps. Que ce soit les antalgiques, les hormones ou les substituts de nicotinique, Tous transitent par la peau.
Votre microbiote et l’épigénétique nous donnent raison, il n’y a pas de typologie figée. Ces éléments, tout comme la température et le pH corporel influencent votre derme, ils vous rendent unique. L’espèce humaine a besoin de mettre les choses dans des cases. C’est ainsi qu’il n’existait que 4 types de peau jusqu’ici. C’est un peu léger, quand on tient compte de la diversité du genre humain. Mais la science avance…
L’avenir des soins de peau : une ultra-personnalisation des soins et des traitements
Le secteur de la beauté connait actuellement l’émergence de cosmétiques probiotiques, parfois sur fond de cellules souches ou de phyto-peptides. Certaines marques se lancent aussi sur le créneau du bio-mimétisme avec des formules qui imitent le fonctionnement de la peau.
Si la mode est à l’imitation des mécanismes naturels, l’utilisation excessive des cosmétiques est souvent source d’aggravation des conditions de santé de la peau. Mal utilisés, ils ne correspondent souvent pas aux véritables besoins du derme.
Les clés pour une peau en bonne santé ? Dormir correctement, avoir une alimentation équilibrée et éviter de surcharger le derme avec des cosmétiques qui étouffent la peau et modifient son équilibre acido-basique.
Les salles de bains et les tiroirs de certains de nos clients ont parfois des allures de marché de Noël quand on y pense… Souvenez-vous que le mieux est l’ennemi du bien.